Dieu

Tu n'es pas le grand mythe des pauvres infortunés
Tu n'es pas la lumière à nous importuner
Tu n'es pas le mirage des pauvres abandonnés
Tu n'es pas le ciel gris qui nous était donné

Tu n'es pas le présomptueux maître des humains
Tu n'es pas la prétencieuse image de nos mains
Tu n'es pas le général d'armées éternelles
Tu n'es pas le souverain des désirs charnels

Tu n'es pas la superstition des non-voyants
Tu n'es pas la solution des fidèles croyants
Tu n'es pas le cerveau des doctrines religieuses
Tu n'es pas le miracle des actions prodigieuses

Entends encore mon cri perdu en pleine mer
Où l'ombre et le chagrin dévoilent leur goût amer
Entends cette harmonie ô langueur omnisciente
Tes silences m'ont créé une âme déficiente

Regarde ma solitude ce fardeau excessif
Porteur mélancolique d'horizons dépressifs
Regarde ma timidité que l'autre n'aime pas
A force de m'isoler de faire le dernier pas

Des armes au désespoir inconscient nous affligent
Ces armes dérisoires sont celles que j'inflige
Nos armes en liberté s'exaltent à jouer l'immonde
Quand il semble impossible de changer le monde

Les hommes ne jurent que par la mondialisation
Quelques idées noires en matérialisation
Mais nulle remord du côté des démunis
Aujourd'hui et demain dans les états unis

Attentats volontaires misérables croisades
A chacun sa justice et ses mornes ambassades
A chacun ses lois et ses intimes carences
A chacun ses principes à chacun ses souffrances

Vois tes esclaves périr sous contrainte de tes règles
Ce que prêchent les prêcheurs ces authentiques espiègles
Vois tes chiens enragés animaux à trois pattes
Qui gueulent dans toutes les rues ces certains névropathes

Qu'il y ait paradis vis-à-vis de l'enfer
Et qu'un jour les athées combattent Lucifer
Qu'ils comprennent les erreurs des guerres qui te tuaient
Que l'on comprenne bien l'être unique que tu es

Tu es l'immatériel notre source essentielle
Tu es dans la vertu notre référenciel
Tu es de l'au-delà la guérison des maux
Tu es la vérité à l'apogée des mots

Croire n'est pas ton désir mais notre seul plaisir
Ce qu'il faut pour la fin, c'est une vie à choisir